Polaroids, 2019-2022

Dans son studio au Bateau-Lavoir, lors du premier confinement, alors qu’il ne pouvait plus photographier les êtres humains, Christophe Beauregard s'est mis à créer des mises en scène. Inspiré par la littérature, il a simplement imaginé qu’il était au théâtre et qu’il découvrait sur la scène des fleurs et des objets disposés dans le décor. « Ces mêmes décors et paysages qui nous incitent à la rêverie d’histoires humaines possibles, des Short Stories ». Quelques mois plus tard, ce travail de studio s’est naturellement tourné vers l’extérieur lorsque nous avons pu circuler plus librement.

Depuis, en parallèle de ses séries photographiques, Christophe Beauregard développe un important travail de polaroids élargissant son spectre du portrait au paysage en passant par la nature morte du fait du caractère immédiat du medium. Ce dernier lui permet d’aborder différemment ses recherches initiales sur la couleur, la lumière, la figure et la fiction, en introduisant la notion d’accident puisqu’il est impossible de retoucher les images au moment de la prise de vue.

En procédant progressivement à l’agrandissement de certains polaroids, dont “La promenade de San Lucar, 2021” l’artiste cherche à en révéler les caractéristiques plastiques qui leurs sont propres : la planéité des images dépourvues de profondeur de champs et le rendu synthétique des formes. Ces derniers font particulièrement écho à son travail de portraits de la série Why Not Portraits ?, 2019-2022 qui questionne le rapport de la figure au fond.

Polaroids réalisés au SX 70, film Color & B&W
Formats 8,8 x 10,7 cm, éditions uniques

Sauf San Lucar, 2021
Format 106,5 x 110 cm, tirage jet d’encre 270 gr
Édition de 5 + 2 EA

Polaroids paysages bleu: Prix catalogue

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